vers une nouvelle vie?! [ Sandrine Jones] [ Terminé]

C'était l'hiver et tandis que le jour se levait, dans la brume un jeune garçon sortait de la forêt. Il se trouvait à environ cinq kilomètres du palais de la douce reine, Blanche neige. Un peu avant le levé du jour, il s'était réveillé en sursaut, dans ses mauvais rêves, un ogre était à sa poursuite puis soudain, il y avait eu un énorme incendie et des pleurs. Poucet n'avait pu mettre aucun visage sur les silhouettes de ses cauchemars qui le persécutaient depuis quelques jours. A dire vrai, tout avait commencé après la pluie d'étoile filante, quand il avait fait un vœu et qu'ensuite tout était devenu flou dans son esprit. Désormais, le petit Poucet ne se souvenait que d'infimes choses de sa vie passée, mais étrangement cela ne le dérangeait pas plus que ça, si ce n'était ses étranges cauchemars qui lui semblait si réel.

Quoi qu'il en était, aujourd'hui ce gamin à l'allure si fragile, semblait déterminé à aller de l'avant et à quitter cette fichu forêt dans laquelle il errait depuis bien longtemps. A dire vrai, il lui arrivait d'en sortir pour se nourrir ou amadouer des gens pour leur dérober quelques pièces ou pour s'incruster chez eux histoire de se refaire une santé. Mais il repartait aussi très rapidement avec une soif d'aventure qu'il comblait difficilement. Et en cette matinée si fraîche, Poucet semblait près à affronter tous les dangers pour atteindre ce château qu'il pensait appartenir à la méchante reine. Il se rappelait avoir déjà croisé cette femme et il avait envie de la revoir, certain qu'elle pourrait lui apprendre deux ou trois choses très utiles. Il avait oublié tellement de choses, alors s'il se rappelait au moins de cette sombre personne, il y avait bien une raison.

Tandis que le vent soufflait sur le petit sentier que venait d'emprunter Poucet, ce dernier réajusta son chaperon pour ne pas finir congelé. Il soupirait ensuite en se rendant compte qu'il s'était un peu trop perdu dans ses pensées au point qu'il n'apercevait plus le château de là où il était. Il décidait alors de s'accorder une petite pose en s'installant sur une vielle souche de bois mort. De là où il était, il pouvait apercevoir a sa gauche le chemin qui pénétrait dans des sous bois et à sa droite, un chemin plus dégagé qui conduisait à un croisement, simplement bordé d'arbres.

"Pourquoi j'ai pas laissé des cailloux pour retrouver mon ch'min?!"

Poucet pensait à voix haute et se dit qu'en effet, marquer son chemin aurait été une très bonne idée à la quelle il devrait penser la prochaine fois. A cet instant, il avait bien évidement oublié qu'il avait déjà utilisé ce système à l'époque ou ses parents l'avaient abandonné avec ses frères, mais cela, il l'avait aussi oublié. Il eu alors une autre idée pour se repérer et décidait d'escalader l'un des arbres qui se trouvait à l'entrée des sous-bois, se disant qu'il pourrait mieux voir les alentours ainsi. Il grimpait donc à l'arbre et se calait contre une branche en observant l'horizon, mâchouillant par la même occasion un morceau de pain qui traînait dans sa poche.

Il faisait un peu plus froid que les autres jours depuis son arrivée dans ce monde mais Sandrine avait eu envie de prendre l’air. On avait tenté de lui faire porter des robes de ce monde-ci mais tête de mule comme elle était, il était hors de question. En tout cas, pas en dehors des grandes occasions et ce n’était pas encore le cas aujourd’hui. Ce fut donc dans ses vêtements habituels, quoiqu’ils furent lavés entre-temps, en plus d’un manteau plus long et plus chaud qu’elle se promena dans la forêt. Elle savait qu’elle pouvait tomber sur des bandits qui pourraient avoir envie de l’enlever pour réclamer une rançon auprès de ses parents. D’un autre côté, ils seraient perdants car les Charming-Jones ne laissaient jamais tomber un membre de leur famille. Elle savait qu’ils feraient tout pour la délivrer. Elle avait alors emprunté l’arc et les flèches de sa grand-mère avant de prévenir ses proches qu’elle sortait. Quand elle était petite, elle avait la sale manie de ne jamais prévenir. C’était à cause du nombre de fois qu’elle avait vu le regard de ses parents qu’elle avait compris qu’elle devait prévenir quand elle sortait et sa fille devait la prévenir quand elle sortait se balader avec ses amis, en plus que la petite Chloé avait pour interdiction de parler aux inconnus.

La jeune fille explora les environs, passant par la même occasion non loin du sombre palais. Et dire que c’était le château construit par son arrière-grand-père pour son arrière-grand-mère. La reine Eva était connue pour avoir été une bonne reine mais Sandrine n’oublia pas que son arrière-grand-mère était une vraie petite peste quand elle était jeune. En même temps, faut croire que certains princes et princesses ne pouvaient pas s’empêcher de se montrer égoïstes et arrogants. Si Eva n’avait pas épousé le roi Léopold, sa grand-mère ne serait pas née, ni sans doute Regina et ce serait Zelena qui aurait eu une belle vie. Il y avait tellement de choses à faire pour que tout le monde ait une fin heureuse, y compris les méchants. Les premiers sur la liste de la jolei brune étaient Regina, Rumplestiltskin et Zelena. D’abord, il fallait que Regina trouve Robin, qu’elle fasse la paix avec la grand-mère de la jeune princesse – et ça lui faisait bizarre de se faire appeler altesse ou princesse Sandrine – en plus de renouer les liens avec Zelena et en parlant de renouer les liens familiaux, Sandrine avait eu de la peine quand elle entendit son frère lui dire qu’il n’aimait pas son grand-père paternel. Ça devait faire de la peine à Rumplestiltskin de voir le seul membre de sa famille le rejeter. Après son fils, voilà que son petit-fils faisait de même. C’est vrai que ça ne devait pas être simple d’être fils et petit-fils du Ténébreux mais on ne choisissait pas sa famille. Sandrine aussi n’avait pas un côté paternel très facile puisque son père n’était rien d’autre que le terrible capitaine Crochet, le pire ennemi de Rumplestiltskin également mais ça, c’était une autre histoire.

Se mettant un moment à côté d’un arbre, la demoiselle sentit sur elle comme des miettes de pain. En levant la tête, elle aperçut un petit garçon perché sur une branche, le tout en mangeant un morceau de pain qui ne devait plus être frais selon elle.

- Eh petit, qu’est-ce que tu fais là-haut ? Tu risques de te faire mal !

Son petit côté « maman » prenait souvent le dessus. Elle avait beau n’avoir jamais voulu grandir, être mère l’avait fait tout de même grandir ou du moins, l’avait rendue plus mature et responsable vis-à-vis des plus jeunes qu’elle.

- C’est quoi ton nom ? Moi c’est Sandrine !

Assis sur la branche, les pieds dans le vide, Poucet mâchouillait son vieux morceau de pain, regrettant de ne pas avoir mieux à se mettre sous la dent. Jusqu'à maintenant, il avait toujours réussit à survivre en se livrant à quelques larcins, en proposant des petits services ou en fouillant la forêt. Les parents du jeune garçon étaient des bûcherons et forcement, leurs enfants avaient une certaine aisance en foret. Malgré tout, aujourd'hui Poucet n'avait rien trouvé à se mettre sous la dent excepté ce morceau de pain volé dans un village voisin. A dire vrai, Poucet avait une petite réserve caché en foret, mais à cause de la pluie d'étoile, il avait oublié bien des choses. Par moment, il avait quelques flashs, des miettes de souvenirs lui revenaient, mais rien de concret et cela commençait à le déranger. Poucet avait souhaité oublié sa famille, mais à présent, il se demandait ce qu'il lui arrivait et ne se souvenait que d'un simple passage d'étoiles.

Alors qu'il était perdu dans ses pensées à la recherche de ses souvenirs, Poucet fut interpellé par une femme qu'il n'avait pas vu approcher. Manifestement, elle s'inquiétait de le voir aussi haut et il fallait reconnaître qu'il n y avait rien de rassurant même si Poucet avait toujours eu l'habitude de grimper aux arbres et même sans sa mémoire, il conservait cette habitude. Il regardait un moment la jeune femme en la dévisageant, observant sa drôle tenue et se demandant d'où elle pouvait venir. Elle semblait très propre, en bonne santé et si elle était une sorte de noble, alors il allait peu être pouvoir lui soutirer quelques pièces ou un peu de nourriture. Toutefois, il devait faire cela en douceur, même s'il n'avait pas apprécié qu'on le traite de "petit", malgré qu'il paraissait toujours plus petit que la plupart des enfants de son age.

"J'suis pas pt'it! Et j'suis la-haut si j'veux, d'accord?!"

Poucet continuait d'observer l'inconnue et quand cette dernière se présenta, il fini par changer de ton, se disant que ce n'était pas comme ça qu'il pourrait amadouer cette femme. De plus, ce n'était pas la première fois qu'il voyait une personne habilé de cette manière, à croire qu'en ce moment, la forêt enchantée accueillait de drôle de visiteur. Malgré tout, même si Poucet n'était pas un très gentil garcon, il trouvait aussi cette femme sympathique et ne se sentait pas réellement en danger s'il descendait de cet arbre. Il se laissait donc glisser jusqu'à la branche du bas et descendait en se postant devant Sandrine, gardant tout de même une certaine distance de sécurité.

" Moi c'est Poucet! Tu viens d'où toi?! T'es....pas habillé normalement." Ho! Pardon..."

Après s'être excusé, Poucet enlevait son capuchon pour montrer son visage à la jeune femme en lui offrant un sourire qui illuminait sa bouille d'ange. Poucet dégageait toujours beaucoup d'émotion et même s'il faisait souvent semblant d'être un petit innocent, ce n'était jamais facile d'imaginer qu'il puisse avoir tenté de brûler ses parents. A dire vrai, même lui ne s'en souvenait plus et c'était peut être mieux ainsi.

"Est-ce que t'es perdu?"

Tout en parlant à la jeune femme avec sa petite voie aiguë, Poucet se frottait les bras pour se réchauffer et continuait d'observer Sandrine en cherchant où elle pouvait bien accrocher sa bourse sur cette étrange tenue.

Poucet : "J'suis pas pt'it! Et j'suis la-haut si j'veux, d'accord?!"
- Ok ok ! Mais viens pas te plaindre si tu tombes et que tu te casses la gueule !

Visiblement, elle était tombée sur un gamin qui n’aimait pas que l’on lui rappelle qu’il était petit, un peu comme Henry mais pour ce qui était de son frère, c’était normal. Il était psychologiquement un adulte coincé dans le corps d’un ado … Tiens, comme son arrière-grand-père ! On pourrait presque croire que c’était de famille mais ils étaient complétement différents tous les deux. Mais ce n’était pas vraiment le cas entre Peter et Sandrine. Mais ça, c’était une autre histoire !

Finalement, le petit garçon descendit de son perchoir avant de l’observer plus en détail. C’est du moins, la sensation qu’avait la demoiselle. Cependant, l’enfant garda une certaine distance entre lui et elle.

Poucet : " Moi c'est Poucet! Tu viens d'où toi?! T'es....pas habillé normalement. Ho! Pardon..."

Cela eut pour effet de faire sourire Sandrine. Le petit Poucet ? Il était bien loin de sa famille. Surtout de ses frères car de ses parents, elle ne savait plus trop ce qu’ils devenaient dans le conte.

- C’est rien mais qu’est-ce que tu fais loin de tes frères ?

Elle ne pouvait pas savoir qu’il a perdu la mémoire à cause d’un vœu. Ni qu’il avait tenté de brûler ses parents mais ça, je ne pense pas qu’elle lui en tiendra rigueur même si ce n’était pas bien. Quel enfant ne détesterait pas ses parents qui ont tenté de l’abandonner ? Si les parents de Sandrine auraient fait de même, elle leur en voudrait à mort. Quitte à ne plus jamais leur parler !

Poucet : "Est-ce que t'es perdu?"
- Non, je me baladais en prenant un peu l’air et en explorant les environs ! Tu connais pleins d’endroit sympas dans le coin ?

A quelques pas de la jeune fille, le petit Poucet semblait un moment égaré comme si la question de son interlocutrice l'avait plongé dans le doute. Elle lui avait parlé comme si elle le connaissait et pire encore, lui avait parlé de sa famille. Non, non ce n'était pas possible, il y avait erreur, elle devait surement le confondre avec quelqu'un d'autre. Des frères? Non, il n'en avait pas, pas plus qu'il n'avait de soeur ou de parents. D'accord sa mémoire lui faisait défaut depuis plusieurs jours, mais tout de même, s'il avait eu une famille, il aurait du quand même s'en souvenir, non? Il se contentait donc d'hausser les épaules sans réellement répondre à Sandrine ,mais sans non plus secouer la tête. Après tout, si elle pensait le connaitre, alors peux être allait -il pouvoir l'amadouer plus facilement.

Quand la petite fille de blanche-neige indiquait qu'elle était simplement en balade, Poucet demeurait méfiant, même s'il fallait reconnaître qu'elle n'avait en effet rien d'une personne égaré.

"Oui, j' connais quelques endroits, pourquoi? Tu sais, c'est dangereux par ici, y a des gens bizarres qui viennent de drôles d'endroits! Toi tu viens d'où?"

Tout en continuant de regarder Sandrine du coin de l'oeil, Poucet se retournait et observait le château au loin. C'était celui de la méchante reine, mais il ne se rappelait pas que blanche neige avait repris le trône et il se demandait alors si cette inconnue ne venait pas en réalité du sombre palais. Il avait encore quelques souvenirs de Regina et il espérait Toujours pouvoir la rencontrer et lui demander un peu d'aide. Cette femme était aussi sanguinaire qu'intrigant et il était convaincu qu'elle pourrait l'aider à mieux survivre en lui enseignants quelques petites choses. Peu être pourrait-elle même l'aider à se souvenir, à comprendre pourquoi il avait perdu la mémoire. Au fond de lui, quelque chose disait à Poucet qu'il avait peu être souhaité ne plus se souvenir, mais il se demandait pourquoi.

"C'est la-bas qu' j'allais, j'aimerais bien parler à la reine." Dit-il en montrant du doigt le sombre palais.

Le jeune garçon se retournait ensuite vers Sandrine et s'approchait de quelque pas.

"Dit! T'aurais pas quelque chose à manger?J'meurt de faim et j'me sens pas très bien."

Poucet jouait peu être un peu la comédie, mais une chose était vrai, il ne se sentait pas très bien, il avait de plus en plus de mal à se réchauffer et ces derniers temps, il trouvait difficilement à manger. Et pour une rare fois peu être, Poucet offrait à cette femme un petit sourire sincère, qui s'éclipsa toutefois rapidement quand il se rattrapa à Sandrine pour ne pas tomber. Il avait été pris de vertige l'espace d'un moment et il avait bien crue tomber tête la première.

Le jeune garçon ne lui répondit pas vraiment à sa question concernant ses frères. C’était comme s’il se fichait pas mal de ses frères. Ne sachant pas trop ce que c’était d’avoir un frère hormis depuis quelques jours, Sandrine n’y prêta pas trop attention. C’était peut-être normal. Mais ce qui suivit la fit presque rire bien qu’elle s’y retint.

Poucet : "Oui, j' connais quelques endroits, pourquoi? Tu sais, c'est dangereux par ici, y a des gens bizarres qui viennent de drôles d'endroits! Toi tu viens d'où?"
- Tu vas rire mais disons que c’est plutôt compliqué pour moi. Mes parents sont originaires de ce monde mais moi, je suis née dans le drôle d’endroit dont tu viens de faire allusion ! Mes parents sont revenus, grâce à Rumplestiltskin d’après ce que ma mère m’a raconté mais cette andouille a oublié de me faire venir avec eux et ma fille. Du coup, ben, depuis la pluie d’étoiles, ma mère a fait le vœu que l’on soit tous réuni et me voilà, avec mon propre vœu exaucé et débarquant avec ma fille dans la Forêt Enchantée.

Au loin, on pouvait apercevoir le sombre Palais qui faut autrefois le palais du roi Léopold, l’arrière-grand-père de Sandrine. Il était tombé entre les mains de la méchante reine mais contrairement au reste de sa famille, Sandrine ne voyait pas Regina comme une méchante à part entière, tout comme Peter Pan ou Rumplestiltskin (mais ce dernier, elle a quand même envie de lui en mettre par moment).

Poucet : "C'est la-bas qu' j'allais, j'aimerais bien parler à la reine

Il lui indiqua le château du doigt avant de se retourner vers elle et lui demander si elle n’avait pas quelque chose à manger car il mourait de faim en plus de ne pas se sentir très bien. Tout à coup, il eut le temps de lui attraper le bras avant d’être pris de vertige. Elle le rattrapa de justesse, le maintenant contre elle. Heureusement, elle avait pris avec elle un tablette de chocolat de l’autre monde. Une chance qu’il n’avait pas fondu grâce au froid.

- Tiens, prends-ça ! ça te fera un peu de bien. C’est du chocolat !

"Merci! C'est pas du poison au moins?!"

Toujours un peu chancelant, Poucet attrapait la barre chocolaté que lui tendait la demoiselle et la reniflait. Il n'avait jamais vu un tel aliment et ce qui l'intriguait encore davantage était cet étrange emballage fabriqué dans une matière qu'il ne connaissait pas et dessus y était dessiné un personnage. C'était vraiment étrange, ce n'était pas un dessin ordinaire et cela semblait avoir été incrusté dans le papier d'une manière inconnue. Poucet tournait la barre dans tous les sens, se demandant s'il devait ou non croquer dans cet aliment. Le jeune garçon avait toujours été méfiant et même s'il n'avait pas compris toute l'histoire que lui avait raconté Sandrine, il avait compris qu'elle venait de ce royaume étrange qui semblait avoir envoyé plusieurs personnes dans la forêt enchanté.

Finalement, Poucet fini par croquer dans le chocolat en s'installant sur un rocher qui bordait la route. Bon, une chose était sur, la barre n'était pas empoisonnée et le gout était divin. Poucet n'avait jamais goutté une telle chose et il en était très reconnaissant envers Sandrine. Il dévorait alors la barre chocolaté en manquant de s'étouffer tant il avait faim et appréciait ce gout sucré. Tandis qu'il finissait le chocolat, Poucet observait la jeune femme et repensait à ce qu'elle lui avait dit à propos de ses soit disant frères. Pourquoi avait-elle dit ça? Elle venait d'un autre monde, comment pouvait-elle savoir quoi que ce soit de sa vie? Après avoir enfoui discrètement l'emballage de la barre chocolaté dans son capuchon, il fini par se décider à questionner Sandrine.

"Tout a l'heure t'as parlé de mes frères! Comment tu peux savoir si j'ai une famille? T' as dit que tu v'nais d'un autre monde alors comment tu peux savoir ça? Moi j'suis sûr de pas avoir de frères, enfin....heuuu...j'crois qu'j'en est pas... Tu crois qu'on peu oublier qu'on a des frères?"

Poucet était toujours assis sur la souche, car malgré la dose de sucre qu'il venait de manger, il se sentait toujours un peu mal. Il avait froid et se sentait fatigué, à croire qu'il couvrait quelque chose. Malgré tout, pour ne pas paraître faible, il décidait de faire un effort pour se lever et s'adossait à l'arbre en regardant son interlocutrice, intrigué parce qu'elle pouvait lui raconter.

"J'crois qu'j'ai fait un vœu moi aussi.."

Le jeune garçon attrapa la barre chocolatée après avoir remercié Sandrine mais demandant également si ce n’était pas empoisonné. La demoiselle le regarda observer tout en détail la barre de nourriture. C’est vrai que ça n’existait pas dans ce monde-ci.

- Je me l’étais réservé pour un jour où j’avais un petit creux donc non, il n’est pas empoisonné.

En même temps, il fallait être stupide vouloir garder pour soi un en-cas qui serait empoisonné. Poucet finit par croquer dans le chocolat et ça avait l’air de lui plaire. Après tout, qui n’aime pas le chocolat ? Lorsqu’il eut fini, il posa une question à laquelle la jolie brune ne s’était pas attendue :

Poucet : "Tout a l'heure t'as parlé de mes frères! Comment tu peux savoir si j'ai une famille? T' as dit que tu v'nais d'un autre monde alors comment tu peux savoir ça? Moi j'suis sûr de pas avoir de frères, enfin....heuuu...j'crois qu'j'en est pas... Tu crois qu'on peu oublier qu'on a des frères?"

Comment pouvait-il avoir oublier ses frères ? Sandrine réfléchit un moment avant de réaliser qu’il avait sans doute fait un vœu mais pourquoi aurait-il souhaité oublier sa famille ? Peut-être à cause de ses parents. C’est vrai que se faire abandonner par ses parents dans la forêt avec ses six frères parce qu’il n’y avait plus grand-chose à manger, il avait vraiment dû mal le prendre. La jeune fille ne sait pas vraiment … Ah si, elle l’avait mal pris aussi le départ inattendu de ses parents qu’elle avait pris à l’époque pour un abandon. Elle n’était qu’une jeune mère d’à peine vingt-trois ans, avec un enfant de trois et en plus, elle ne s’était jamais sentie prête à devenir adulte. Oui, là-dessus, elle le comprenait un peu mais à présent, elle n’en voulait plus à ses parents puisque ce n’était pas de leur faute mais à l’andouille qui servait de grand-père paternel à son frère, Henry.

- Disons que dans mon monde natal, il y a des histoires qui sont racontées depuis des siècles aux enfants. Ça s’appelle des contes de fée bien qu’elles ne soient pas toujours très joyeuses. Il y en a une qui s’appelle le Petit Poucet, celle d’un petit garçon qui est abandonné dans la forêt par ses parents, enfin plus par la mère que le père qui lui disait toujours oui à la mère. Ils ont failli se faire dévoré par un orgre mais le petit poucet a sauvé ses frères et lui en échangeant leur bonnet par les couronnes des filles de l’ogre. Résultat, l’ogre bouffe ses propres filles et Poucet et ses frères prennent la fuite. A la fin, l’ogre tombe dans le vide je crois. Comme tu t’appelles Poucet et que l’on est justement dans le monde des contes, j’ai supposé que tu étais ce Poucet-là. Mais peut-être que tu as souhaité ne plus te souvenir de ton passé. Enfin, je sais pas.

Sandrine l’observa un instant et elle se dit que c’était cruel de le laisser dehors et dans cet état de faim constante. Son cœur de maman prit le dessus. Tant pis si elle se ferait engueuler par sa mère, elle ne pouvait pas laisser un enfant dehors comme ça.

- Est-ce que ça te dirai de venir au château, au moins jusqu’à ce que l’on te retrouve ta famille ? Il y a de quoi manger et de quoi avoir le confort dont il te faut.

Sandrine parlait vite et racontait d'étranges choses, à un tel point que Poucet en restait bouche bée. Appuyé contre l'arbre, il écoutait la jeune femme lui parler de son monde, de choses vraiment incroyables et dès plus inquiétantes. Le jeune garçon ne comprenait pas tout ce qu'elle racontait, mais d'après ce que disait l'inconnue, elle venait d'un monde ou des gens comme lui n'étaient que de simples histoires. Et puis pourquoi parler de fée? Les fées racontaient des contes? Peu être étaient-elle des sortent d'espionne qui voyageait entre les mondes pour raconter la vie des gens à d'autres? Plus Poucet tentait de comprendre et plus il était dans le flou. Alors oui il avait perdu la tête et effectivement il cauchemardait parfois d'un ogre, mais tout de même, quelle histoire!

"J'crois que t'es fée raconte n'importe quoi dans le monde où t'habites! Moi j'veux pas d'une histoire comme ça et j'crois qu'tu racontes n'importe quoi! J'suis peu être qu'un enfant, mais j'suis pas un stupide troll, faut pas te moquer de moi comme ça, c'est pas gentil ça!"

Vous l'aurez compris, Poucet était vraiment septique et il commençait à se demander si cette femme ne racontait pas n'importe quoi pour l'amadouer. Après tout, lui il le faisait souvent avec les gens alors pourquoi la roue ne tournerait pas pour une fois. Et puis cette histoire d'ogre ne prouvait rien et dire qu'il avait fait tuer sept petites filles, même si elles avaient été des ogresse, cela lui paraissait trop énorme. Alors oui il était rusé et c'était sans doute à ce genre de stratégie qu'il aurait pensé, mais encore une fois, cela lui paraissait impossible. Ainsi, quand elle lui parlait de le suivre au château, il recula de quelques pas en dévisageant Sandrine.

"Le château?! Pourquoi tu voudrais êtres si gentille? Si vraiment tu vie au château, ça veux dire que t'es de la famille de la méchante reine? Elle voudrait pas que tu ramènes des gens chez elle, j'en suis sur, même si moi j'trouve qu'elle est pas vraiment méchante.

Poucet était toujours convaincu que la seule et unique reine était Regina et en cet instant, il n'avait Toujours pas compris que Sandrine était la petite fille de blanche neige et que cette dernière était reine. Quand Poucet avait été abandonné pour la deuxième fois par ses parents et qu'il avait brûlé leur maison, Regina était toujours la reine et depuis le temps semblait avoir cessé de tourner. Ainsi, souvenir ou pas, Poucet était resté très longtemps dans les bois de la forêt enchanté et la notion du temps lui avait échappé depuis bien longtemps.

"Même si tu dit la vérité, si mes parents m'on abandonné alors moi j'veux pas retourner avec une bande de salle lâche! Toi t'es une menteuse j'en suis sûr et les fées qui racontent des histoires c'est juste des histoires et moi j'suis en vrai. J'habite dans les bois depuis...très longtemps! Et ça c'est pas une belle histoire!"

Cette fois, Poucet ne faisait plus semblant, il avait ravalé son sourire et sa pseudo gentillesse et disait ouvertement ce qu'il pensait. Malgré tout, il ne pouvait pas non plus réfuter totalement ce que disait Sandrine et il gardait au fond de lui la possibilité de suivre cette femme si elle l'emmenait vraiment au château, car il pourrait y séjourner et peu être rencontrer Regina ou au moins trouver quelques objets précieux à dérober.

On ne pouvait pas dire que Sandrine avait dans la douceur pour lui raconter son histoire. Ni même de ce que c’était les contes de fée. Le jeune garçon semblait être sceptique d’ailleurs et ça n’avait pas l’air de lui plaire.

Poucet : "J'crois que t'es fée raconte n'importe quoi dans le monde où t'habites! Moi j'veux pas d'une histoire comme ça et j'crois qu'tu racontes n'importe quoi! J'suis peu être qu'un enfant, mais j'suis pas un stupide troll, faut pas te moquer de moi comme ça, c'est pas gentil ça!"
- Les fées ne racontent pas d’histoire. On appelle « contes de fée » des histoires dans lesquelles le merveilleux et les fées apparaissent dedans. Je ne te prends pas pour quelqu’un de stupide. Mon monde est bien différent du tien alors j’essaie de te le décrire mais j’avoue que ce n’est pas très facile en fait sans preuve matériel.

Oui, ça aurait été plus facile d’avoir un livre de conte pour lui montrer mais elle n’avait que Peter Pan qu’elle avait laissé sur sa table de nuit dans sa chambre. D’habitude, elle l’avait toujours sur elle.

Poucet : "Le château?! Pourquoi tu voudrais êtres si gentille? Si vraiment tu vie au château, ça veux dire que t'es de la famille de la méchante reine? Elle voudrait pas que tu ramènes des gens chez elle, j'en suis sur, même si moi j'trouve qu'elle est pas vraiment méchante. »

Là-dessus, Sandrine fut un peu étonnée. Il pensait encore que Regina régnait toujours sur le royaume ? Oui, ça ne faisait pas de doute qu’il avait dû oublier pas mal de chose depuis le départ de ses parents de ce monde. Par contre, elle fut agréablement – oui c’est exactement le mot – surprise de l’entendre prendre la défense de Regina. Au moins, voilà quelqu’un qui voit le bon en elle. Il était peut-être temps.

- Ben techniquement, Regina, enfin la reine Regina est ma belle-arrière-grand-mère, seconde épouse de mon arrière-grand-père maternel le roi Léopold et père de la reine Blanche-Neige. Je suis d’accord avec toi, elle n’est pas vraiment méchante. Elle est juste incomprise par les autres mais c’est compliqué et peut-être même complexe avec elle. Par contre, t’es en retard d’une guerre. C’est ma grand-mère qui règne à présent sur le royaume ! Et j’habite pas ce château-là mais un autre. Celui-là, c’est bien celui de la reine Regina !

Maintenant, il n’y avait plus qu’à espérer qu’il comprenne enfin que tout avait changé depuis des années. Mais ça faisait plutôt de la peine à Sandrine de voir le petit garçon perdu et avec ce qu’elle venait de lui apprendre, ça devait aussi lui faire un sacré choc.

Poucet : "Même si tu dit la vérité, si mes parents m'on abandonné alors moi j'veux pas retourner avec une bande de salle lâche! Toi t'es une menteuse j'en suis sûr et les fées qui racontent des histoires c'est juste des histoires et moi j'suis en vrai. J'habite dans les bois depuis...très longtemps! Et ça c'est pas une belle histoire!"

Oui, le réveil dans la réalité était brusque et la jeune fille ne broncha pas quand il la traita de menteuse. De plus, il avait perdu sa bonne humeur mais la demoiselle était sincère quand elle disait l’inviter réellement. Peut-être qu’elle pourrait le convaincre de la suivre en échange d’une rencontre avec Regina. De toute façon, elle devait aller la voir afin de l’inviter à la fête de noël au château. Après tout, Regina faisait partie de la famille et elle a été mise à l’écart depuis bien trop longtemps, même lorsque le roi Léopold était encore en vie.

- Si tu veux, viens au château mais celui de ma grand-mère et je te promets qu’on ira voir la reine Regina ensemble. Je dois aller la voir prochainement. Et je suis sûre que ça lui fera plaisir un peu de compagnie même si je suis certaine qu’elle voudra faire croire le contraire.

Quand Sandrine se mit à expliquer son arbre généalogique, Poucet se mit à loucher en tendant de comprendre ce qu'elle racontait. Arrière grand-mère, arrière-grand père? Beaucoup de descendants, mais Poucet en retenue tout de même une chose, Sandrine était la petite fille de blanche neige et cette dernière était..reine? Décidément, cette rencontre était très instructive pour le petit Poucet qui avait l'impression d'avoir des siècles de retard. Dans sa tête, Regina régnait toujours sur le royaume, mais manifestement ce n'était plus le cas.Toutefois, il fut tout de même content de savoir que la méchante reine n'était pas morte et son rêve de la rencontrer ne tombait par conséquent pas à l'eau. Tandis que Sandrine parlait au jeune garçon, ce dernier gardait les yeux rivés sur le sombre palais.

" Tu sais, j'ai pas tout oublié et j'crois que j'l'ai déja vue, mais j'aimerais bien la connaitre mieux et un jour, j'serais très content que tu m’emmènes la-bas Peut être que t'es pas vraiment une menteuse, mais c'est pas ma faute, j'ai oublié pleins de choses.."
Poucet continuait de penser que la jeune femme lui mentait à propos de sa soit disante famille qui l'avait abandonné dans les bois, mais quelque chose en lui pourtant, lui intimait de faire confiance en cette étrangère. De plus, si réellement elle était la petite fille de blanche neige, alors il n'avait vraiment rien à craindre. Après tout, elle lui avait offert à mangé, elle lui parlait très gentiment et cela correspondait très bien au comportement de blanche neige. Se sentant un peu plus en confiance et peut être aussi parce qu'il avait toujours en tête d'être un peu plus en sécurité, Poucet se rapprocha de Sandrine et lui offrit un petit sourire.

"Pardon si je t'ai traité de sale menteuse...J'te crois pas trop quand tu dits que tu connais ma famille, mais peu être que c'est parce que t'es perdu toi aussi. C'est pas ton monde ici alors ça doit être dur. Si tu veux, j'pourrais t'aider et toi en échange, tu n’emmènes avec toi et tu m'présente Regina. T'es d'accord?"

A dire vrai, Poucet n'avait pas vraiment de marché à proposer étant donné que son interlocutrice l'avait invité au château sans rien attendre de lui. Malgré tout, c'était dans ses habitudes, Poucet aimait marchander, négocier pour sa survie et presque tout le temps il respectait ses accords. Et puis quand bien même la jeune femme ne l’emmènerait pas au château, il se dit qu'il pourrait toujours fuir et de toute les manières il ne savait pas trop où aller et depuis qu'il avait perdu la mémoire, il semblait avoir envie de fuir les bois humides.

Maintenant qu'il avait pris la décision de suivre la jeune femme, Poucet la regardait et attendait qu'elle ouvre la marche. Ce fut également à ce moment-là que deux hommes un peu bourrus sortaient des bois avec leurs épées en main en tenant une petite affiche dans un très mauvais état. Sur l'affiche, on voyait à peine le visage de Poucet qui était dessiné et manifestement, les deux hommes entendaient bien tiré une récompense en ramenant l'enfant à l'ogre qui le recherchait.

"Arrêtez-vous m'me! Ce gamin est avec vous?"

Capuche sur la tête, Poucet se rapprochait de Sandrine, la pris par la main et murmurait.

"Y a des affiches de moi dans la foret, mais j'sais pas pourquoi.."

Ça ne devait pas être simple à suivre au sujet de l’arbre généalogique de Sandrine. Si pour Henry, c’était un bordel dans la série, je ne vous dis pas pour la demoiselle ici. Finalement, le petit garçon parut se calmer mais il ne quittait pas le palais de Regina du regard.

Poucet : " Tu sais, j'ai pas tout oublié et j'crois que j'l'ai déja vue, mais j'aimerais bien la connaitre mieux et un jour, j'serais très content que tu m’emmènes la-bas Peut être que t'es pas vraiment une menteuse, mais c'est pas ma faute, j'ai oublié pleins de choses.."
- C’est pas de ta faute Poucet ! ça doit pas être facile de ne pas savoir qui on est réellement quand on n’a plus aucun souvenir.

Au moins, elle était ravie qu’il ne voit pas Regina comme une mauvaise personne. Certes, elle avait fait d’horribles choses mais d’un autre côté, Sandrine lui devait certaines choses car si la méchante reine n’avait pas lancé un sort qui avait eu pour effet d’envoyer ses parents dans le monde réel, la jeune fille ne serait pas née. Et d’un autre côté, ça aurait été dommage car bons nombres d’aventures l’attendaient. Quant au garçonnet, il se rapprocha d’elle, lui offrant un petit sourire.

Poucet : "Pardon si je t'ai traité de sale menteuse...J'te crois pas trop quand tu dits que tu connais ma famille, mais peu être que c'est parce que t'es perdu toi aussi. C'est pas ton monde ici alors ça doit être dur. Si tu veux, j'pourrais t'aider et toi en échange, tu n’emmènes avec toi et tu m'présente Regina. T'es d'accord?"

Sandrine sourit aussi à son tour. Oui, d’une certaine manière, elle aussi était perdue étant donné que ce n’était pas son monde natal bien que sa famille y était originaire d’ici.

- D’accord, ça marche !

Tout à coup, deux hommes firent leur apparition et ils avaient l’air de ne pas être fort sympathiques. Surtout qu’ils avaient leurs épées en main. Alors que le gamin s’était plus rapproché d’elle en lui prenant la main et lui murmurant qu’il y avait des affiches avec son image, sans avoir pourquoi. Elle ne savait pas ce qui s’était passé mais il était hors de question que ces deux brutes l’emmènent avec eux. Elle lâcha la main de Poucet pour attraper en vitesse l’arc de sa grand-mère et une flèche avant de tenir en joue les inconnus.

- Oui et si vous cherchez à lui le moindre mal, vous aurez à faire à moi !
Homme 1 : - Tu crois nous faire peur ma jolie ?

L’autre devint un peu plus menaçant en se rapprochant d’eux.

- Et de la reine Blanche-Neige, vous n’en avez pas peur ? Je crois qu’elle ne serait pas clémente à votre sujet si elle apprend que vous vous en êtes pris à sa petite fille ! Et bougez d’un pas de plus et je vous fous une flèche dans la jambe ! C’est clair ? Je peux être aussi bonne archère que ma grand-mère quand elle avait mon âge !

Sans doute l’idée d’avoir des ennuis avec la reine fit changer d’avis. Et vu le petit air de famille entre leur souveraine et la jeune fille, mais également avec la princesse Emma, ça ne faisait aucun doute. Finalement, ils s’excusèrent et partirent sans demander leur reste. Mais Sandrine resta méfiante et ne quitta pas son arc. Elle fit signe à Poucet de la suivre tout en restant sur ses gardes.

Les deux hommes ne semblaient pas commode et une fois de plus, la jeune femme prouvait à Poucet qu'elle n'était pas prête à l'abandonner. Ainsi, quand cette dernière lâcha la main du jeune garçon, ce dernier resta à côté d'elle, estimant qu'il n'avait pas à prendre la fuite, ce n'était pas dur à expliquer, il se sentait en sécurité. Tandis que les deux hommes râlaient, le Petit Poucet observait l'affiche que tenait l'un d'entre eux. Encore une, encore une avec sa tête dessus et même si le dessin était effacé, on reconnaissait plutôt bien les traits du jeune gardon encapuchonné. Si les deux hommes n'étaient pas si agressifs, Poucet aurait pu penser que ses parents avaient déposé un avis de recherche, mais il avait le sentiment que c'était bien plus important que ça. Oui, quelque chose au fond du jeune garçon semblait lui indiquer que ce n'était pas la première fois que des gens tentaient de le capturer et à voir le montant de la récompense, la personne qui était à sa recherche semblait très déterminé.

Ce mot n'existait pas dans le monde des contes, mais Poucet trouvait Sandrine "cool" elle avait fière allure avec son arc, elle semblait déterminé et manifestement, ses paroles avaient effrayé les deux hommes qui partaient alors en laissant tomber l'affiche au sol. Poucet s'empressait alors de la ramasser et la déchira en mille morceaux. Quand la demoiselle l'invitait ensuite à le suivre, il ne demanda pas son reste et marcha à quelques mètres d'elle. Cette fois, si Poucet hésitait encore à suivre cette femme, il aurait été qualifié de paranoïaque.

Tandis que la jeune femme marchait sur le chemin en restant sur ses gardes, le jeune garçon la rattrapait et resta près d'elle en observant les alentour au cas ou les deux hommes reviendraient avec du renfort.

"Heuu..merci de m'avoir aidé. J'te promet que j'sais pas pourquoi y a ma tête sur des parchemins. Tu a dit que dans tes trucs de fées j'avais été abandonné...Si c'est vrai....mais ça veux pas dire que je te crois, hein?! Est-ce que tu sais pourquoi j'suis recherché? Est-ce que...j'ai fait quelque chose de mal?"

Décidément, cette pluie d'étoile filante avait fait un drôle de cadeau à Poucet, mais en finalité, peu être était-ce pour lui une seconde chance? Un moyen d'être moins roublard, de revenir dans le droit chemin? Quoi qu'il en était, le jeune garçon se demandait vraiment qui il pouvait être, d'autant plus que certain souvenir était toujours présent en lui et étrangement lié à la méchante reine. Pire encore, il avait comme l'impression de devoir un service à Regina, d'avoir déjà eu affaire à elle, mais pour le moment, il ne préférait pas en parler à Sandrine qui semblait si...bienveillante! Car oui, elle semblait comme lui, trouver de bon coté chez la méchante reine, mais tout de même, cette dernière n'avait pas bonne réputation et c'était cette sombre partie qui semblait attirer le petit Poucet comme un aimant. Comme s'il avait besoin de cette part de ténèbres pour assouvir un désir de vengeance qui gangrenait peu à peu son cœur.

"Tu ma aidé alors que tu sais même pas si j'suis quelqu’un de bon..."

Tandis qu'il suivait Sandrine, Poucet commençait à ralentir le pas, sentant sa vision se troubler, comme si le fait de s'éloigner du sombre palais, allait à l'encontre de son destin. Ou peu être était-ce simplement à cause du fait qu'il était affaiblit par tout ce temps passé dehors.

Une fois les deux hommes partis, Sandrine fit donc signe à Poucet de la suivre vers le château de sa famille, quittant ainsi celui de Regina de vue. Le petit garçon avait fini par rattraper la demoiselle après avoir déchiré l’affiche et il resta auprès d’elle. De toute façon, s’il craignait le retour des deux hommes, il n’avait plus à s’en faire, ils étaient tombés sur des hommes de Blanche-Neige pas très loin et avaient eu confirmation que la jeune fille était bel et bien la petite fille de Blanche-Neige. Un des gardes leur conseilla de ne pas avoir l’idée de s’en prendre à un membre de la famille royale s’ils ne souhaitaient pas finir dans les cachots du château.

Poucet : "Heuu..merci de m'avoir aidé. J'te promet que j'sais pas pourquoi y a ma tête sur des parchemins. Tu a dit que dans tes trucs de fées j'avais été abandonné...Si c'est vrai....mais ça veux pas dire que je te crois, hein?! Est-ce que tu sais pourquoi j'suis recherché? Est-ce que...j'ai fait quelque chose de mal?"
- Ben non mais ça peut être pour plusieurs choses ! Il faudra essayer de savoir c’est quoi cette histoire ! J’en parlerai à ma grand-mère pour avoir des informations là-dessus !

Ils continuèrent à marcher jusqu’à arriver sur la plage qui se trouvait à quelques pas du château. On pouvait d’ailleurs l’apercevoir dans toute son entièreté. On pouvait dire qu’il s’agissait d’un magnifique château.

- Et voici le château de mes grands-parents !

Elle eut le temps de se retourner quand elle remarqua que l’enfant trainait un peu derrière. Elle le rejoignit, soucieuse. Sans doute cette longue marche lui avait demandé beaucoup plus d’effort qu’il n’aurait eu en temps normal.

- Ça va ? On y est presque ! Il faut encore traverser ce côté de la forêt pour rejoindre le château. Tu penses que tu aurais encore assez de force pour aller jusque là ou t’as besoin de te reposer un peu ?

Ce fut à ce moment-là que deux gardes arrivèrent dans leur direction, montés sur deux grands chevaux. Ne la voyant pas revenir, Emma les avait envoyés pour aller chercher sa fille au cas où elle se serait perdue puisqu’elle n’avait pas l’habitude des environs.

Garde 1 : - Vous allez bien princesse ?

Sandrine fit une grimace. Elle avait horreur que l’on l’appelle « princesse », ni que l’on la traite comme telle alors que dans sa tête, elle n’en était pas une.

- Je suis pas une princesse ! Ma mère oui, moi pas ! Sinon, est-ce que l’un de vous deux pourrait prendre Poucet sur son cheval ? Je crois qu’il a passé tellement de temps dehors que le froid et la faim ont du l’affaiblir !

Le château était enfin là, ce n'était pas celui qu'il attendait le plus, mais Poucet allait devoir pour le moment se contenter de celui de la si parfaite blanche neige. Alors non, il n'avait rien contre cette reine si généreuse et altruiste, mais Poucet lui était davantage attirer par celle que tous qualifiait de méchante reine, une femme forte, puissant qui saurait sans doute apporter du pigment à sa vie. Même sans réellement se souvenir de sa vie d'avant, Poucet était convaincu qu'il errait depuis très longtemps dans la forêt et ses alentours et il commençait à espérer autre chose. Ainsi, quand Sandrine demandait à Poucet s'il voulait s'arrêter un moment, il secoua la tête, bien décidé à aller la rencontre de son destin. Il allait devoir passer quelques temps au château de blanche neige, mais il savait que s'était pour la bonne cause, car la petite fille de cette dernière lui avait promis de l'emmener voir Regina.

Quand les soldats du château venaient à la rencontre de Sandrine et de son petit invité, Poucet eu alors la confirmation qu'elle ne lui avait pas mentit. Alors non, il n'était toujours pas convaincu de ce qu'elle racontait sur la manière don son monde voyait le sien, mais pour le reste elle semblait sincère. Ce fut donc avec une certaine confiance que Poucet acceptait de monter à cheval pour faire route jusqu'au château. En chemin, il observait Sandrine en se demandant à quoi pouvait bien ressemble le monde sans magie. Ici, la magie résolvait bien des choses autant qu'elle était responsable de malheur et Poucet avait du mal à se représenter un monde sans cette force qui l'attirait temps. Toutefois une chose était claire dans la tête du petit, Sandrine était une femme très courageuse, à fort tête et il aimait beaucoup ça. Il avait d'ailleurs esquissé un petit sourire quand cette dernière avait rembarré les gardes en leur demandant de ne pas l'appeler "princesse".

Quand les chevaux arrivaient enfin au château, le petit Poucet s'était endormit, bercer par le trot de l'animal et se sentant plutôt en confiance. L'espace d'un moment, ce petit dur avait baissé ça garde, certain que tout se passerait bien. Pour lui, une chose était sûr, il ne resterait pas chez blanche neige, mais une nouvelle vie s'offrait tout de même à lui et plus que jamais il avait rendez-vous avec son destin. Même si Poucet n'était pas le plus aimant des petits garçons, il était très reconnaissant envers Sandrine de lui offrir cette chance. Bon, n'oublions tout de même pas que Poucet demeure un petit voleur rusée et s'il peu repartir avec quelques souvenirs du château, il le fera sans hésiter d'autant plus que ça ferait un très beau cadeau pour Regina.

Quand les chevalier réveillaient enfin Poucet, se dernier eu l’impression de se réveiller dans un autre monde. Un château, des servantes, tellement de richesses aussi, il se sentait alors bien loin de son ancienne vie et cette drôle d'impression lui fit penser que Sandrine ne mentait peu-être pas entièrement à son sujet. Il sortit malgré tout de ses pensées quand la reine blanche se présentait à eux avec son plus beau sourire.

Elle était belle, son âme était rayonnante et même un petit vaurien comme Poucet ne pouvait être indifférent. Malgré tout, au fond de lui, le jeune garçon qui ne connaissait pas la vie passé de blanche neige, avait envie de cracher à ses pieds, de lui dire que pour lui seul Regina méritait de régner, mais il n'en fit rien.

"Bonjour votre altesse, merci de m'acceuilir...."

Poucet avait enlevé son capuchon et tentait de paraître le plus sincère possible, mais soudain, de derrière la reine, une petite fille avait pointez le bout de son nez et Poucet offrit alors à Chloé un sourire qui lui, était véritablement sincère.

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