Découverte du monde des contes feat Keith [TERMINE]

Cela faisait un jour que Sandrine et sa fille Chloé étaient arrivées dans le monde des contes et plus précisément dans la Forêt Enchantée. Elles avaient eu l’occasion de croiser le vieux Geppeto qui les avait accueillies chez lui le temps d’une nuit. Elles étaient ensuite parti le lendemain pour retrouver le château de la reine Blanche-Neige. Sandrine n’avait pas précisé qui elle était mais elle avait été plutôt surprise de voir le vieil homme la connaître. Elle apprit ainsi que ses parents, surtout sa mère et ses grands-parents, parlaient souvent d’elle. Cela lui fit du bien d’entendre que ses parents ne l’avaient pas oubliée, elle qui s’était persuadée enfant qu’un jour, ses parents l’oublieraient, ce n’était pas le cas. Geppeto avait voulu les accompagner mais la jeune fille avait poliment refusé, préférant que celui-ci reste au chaud.

Chloé : - Maman, on arrive quand chez Grand-mère Snow ?
- J’en sais rien ! Quand on verra le château sur le lac avec le pont !

Sandrine avait un très bon sens de l’orientation mais il s’agissait de se rendre dans un lieu la première fois, elle avait du mal et malheureusement pour elle et sa fille, elles étaient dans le forêt, sur le bord de la route avant qu’elles ne se fassent attaquer par des brigands. A la limite, ça aurait pu être Robin des Bois et ses joyeux compagnons que ça n’aurait pas dérangé Sandrine puisque c’était l’un de ses héros préférés mais ce n’était pas le cas.

Chef des brigands : - Eh bien mes jolies, vous comptiez aller où ?
- Pas avec toi vu la salle tronche que t’as !

Mais les quatre hommes dégainèrent leurs épées, ordonnant à la brunette de leur donner tout ce qu’elle avait. Hors de question et puis, à quoi un téléphone portable pourrait-il bien leur être utile dans ce monde-ci ? Elle prit un morceau de bois en se servant comme épée et plaça sa fille derrière elle. Ne croyez pas qu’elle ne savait pas se battre mais elle savait manier l’épée, peut-être pas à la perfection mais elle savait s’en servir. Il lui arrivait parfois de se rendre dans une salle pour des cours d’escrimes afin de garder l’habitude. Bon, c’était dans des jeux avec son père mais elle avait appris grâce à ça.

On ne pouvait pas dire que Sandrine avait fière allure avec son bout de bâton mais si elle devait se battre, elle n’hésiterait pas. C’est alors qu’un cavalier arriva. La demoiselle prit sur elle en entendant « Vous et votre sœur ». S’il savait qu’elle était en fait la mère de la fillette mais en réfléchissant bien, c’est vrai qu’elle n’avait pas pensé à cette conséquence en faisant le vœu de redevenir une adolescente. Cela lui énervait que l’on la prenne pour la grande sœur de Chloé tout comme à la petite ! Cependant, la jeune fille ne dit rien, laissant l’homme descendre de son cheval pour ensuite lancer un petit sac contenant de l’argent dedans.

Keith : - C'est tout ce que je possède malheureusement. Et vu la tenue de ces demoiselles je doute qu'elle possède quoique ce soit.

Sandrine et sa fille étaient certes vêtues différemment de ce monde mais elles étaient habillées un peu chaudement. La petite avait un manteau noir avec une capuche, un jean et une paire de bottes que sa mère lui avait acheté pour sa Saint-Nicolas (bien qu’elles ne vivaient plus en Belgique, elles avaient gardé les vieilles traditions de leur pays natal). Quant à Sandrine, elle portait elle-aussi un jean, une veste en cuir mais plus chaude, un t-shirt et un pull fin.

Les brigands observèrent un instant l’homme puis les deux filles. Le chef prit la bourse mais ça ne semblait pas lui suffire.

Chef des brigands : - Elles n’ont pas une tenue de ce royaume mais qui dit qu’elles ne valent pas une certaine somme ?

Malheureusement pour Sandrine, ça n’avait pas été dans l’oreille d’un sourd que la princesse Emma avait eu un enfant dans un autre monde et certaines personnes malhonnêtes pourraient s’en servir pour avoir plus d’or. Ce dont Sandrine se doutait un peu en fait.

Chef des brigands : - Tu t’appelles comment fillette ?
- Alexandra Caudron !

Sandrine avait répondu du tact au tact. Chloé ne posa pas de question, faisant confiance à sa mère. Mais à la mine du chef des brigands, il semblait déçu. Tant mieux car la prochaine fois qu’ils se croiseront, la demoiselle espéra avoir de quoi se défendre comme une épée par exemple. Finalement, ils partirent mais Sandrine garde un œil méfiant l’homme qui se tenait à côté d’elle. Qui était-ce ?

- Euh … Merci quand même pour votre aide, monsieur mais si je peux vous rembourser …

Elle n’aimait pas avoir de dette envers quelqu’un, surtout s’il en avait besoin.

Bien qu’elle ait donné un faux nom, Sandrine sentit tout de même que le chef des brigands gardait un doute mais lui et le reste de sa bande finirent par partir. Une fois la voie libre, la jeune fille remercia l’homme en lui promettant de le rembourser. Enfin, d’un autre côté, elle comptait plus sur sa mère pour le rembourser étant donné qu’elle n’avait pas d’argent. Mais ce dernier lui fit savoir que ce n’était pas la peine, les brigands l’auraient certainement volés quoiqu’il arrive. Elle sentit bien qu’il l’observa avant de reprendre la parole.

Keith : - Et où allez vous seules, sans monture ni moyen de défense ?

Finalement, Sandrine regretta de ne pas avoir accepté la proposition de Geppeto car elles seraient sans doute arrivées plus tôt au château de ses grands-parents.

- Au château de la reine Blanche-Neige ! On a entendu dire qu’elle venait en aide à ceux qui venaient d’un autre monde, celui dépourvu de magie.

C’était à moitié un petit mensonge mais la rumeur disait réellement que la reine Blanche avait eu vent de l’arrivée d’étrangers venant du monde où avait vécu sa fille et son gendre pendant plus de trente ans.

Keith : - Et je suis sur que beaucoup de brigands et de voleurs ont eut aussi vent de cette histoire. Ce n'est pas étonnant qu'ils rôdent dans les parages. Les individus désorientés sont les plus faciles à avoir.
- Et les plus faciles à manipuler mais ce n’est pas nous qu’ils auraient eues ! Pour ça que je leur ai pas donné mon vrai nom ! Juste pour savoir, vous n’avez rien contre la reine Blanche-Neige ?

Elle ne lui faisait pas trop confiance mais elle devait savoir si ça pouvait être un allié autant pour elle que pour sa famille mais hélas, comme je connais la suite de l’histoire, ce n’est malheureusement pas le cas, du moins en ce concerne son père. Elle ne comptait pas donner tout de suite son véritable nom, attendant une réponse et elle le regardait droit dans les yeux car elle savait que si quelqu’un lui mentait, elle le verrait tout de suite. Parfois, pour rire avec sa fille, elles disaient que Sandrine avait eu le don de « détecteur de mensonge » de sa mère ! C’était sans doute vrai car la jeune fille avait déjà eu son instinct qui lui disait que l’on lui mentait et elle avait vu juste par la suite.

Il est vrai qu’elle aurait pu dire qu’elle était de la famille de Blanche-neige mais Sandrine était certaine que sa grand-mère n’était pas la seule à avoir des ennemis. Sa mère en tant que Sauveuse, son frère en tant que chevalier, son grand-père et son père, un pirate à la base, devaient bien en avoir aussi. Une chose qu’elle avait appris avec la série, c’était quelques soit les liens entre diverses personnes, ils étaient tous liés les uns aux autres. Sa famille et celle de Rumplestiltskin en étaient un parfait exemple. Mais je n’ai rien à vous apprendre. Surtout que même s’il y avait des liens biologiques ou autre, les ennemis des anciens ennemis pouvaient toujours s’en prendre à vous ! On n’était jamais à l’abri d’une trahison d’un ancien ennemi ou enfin vous voyez ce que je veux dire.

Keith : - Contre la Reine Blanche Neige non. Sinon je ne me serais pas aventuré seul sur son territoire.
- Et pour ce qui est des autres membres de la famille royale ?

Dans son coin, la petite Chloé commençait à avoir un peu plus froid. Il fallait à tout prix qu’elles arrivent au château pour déjà au moins se réchauffer. Mais du côté de Sandrine, rien n’a faire. Elle n’arrivait pas à faire confiance à cet homme. C’était comme si son cerveau lui disait « danger ! ennemi !méfiance ! ».

Prenant un petit sourire, l’homme répondit à Sandrine que sa réponse risquerait de ne pas lui plaire. Cela en disait déjà long pour la jeune fille de ce qu’il devait penser du reste de sa fille. Et bizarrement, elle pensa directement à son père, surtout lorsque l’inconnu rajouta qu’il n’avait rien contre ceux qui méritaient leur titre de noblesse. Hors, son père n’était pas un prince de naissance par alliance et elle n’était pas certaine que ça lui plaisait de rester constamment au château, participer aux bals et compagnie. Son père avait un esprit plus libre, solitaire aussi. Un peu comme elle. Et puis, certaines personnes issues de la noblesse ne devaient pas trop l’aimer non plus. Son grand-père, sa mère, son frère

- Oui, en effet, ça risque de me déplaire !

L’inconnu vit aussi que la petite Chloé tremblotait un peu. Sandrine essaya de la réchauffer en lui frottant les bras. Ce n’était pas la première fois qu’elles étaient dehors à une température pareille. L’avantage, c’était qu’il n’avait pas encore neigé, comme à Storydale.

Keith : - Désirez-vous que je vous accompagne jusqu'aux portes du château ? A cheval, vous vous fatiguerez moins. Je marcherais à côté.
- C’est bien gentil de votre part mais nous allons continuer à pieds. Cela nous réchauffera ! Ce n’est pas la première fois que nous affrontons un froid comme celui-ci ! Nous sommes comme mon père, des survivantes !

Elle ne le sentait pas et n’avait pas trop envie de l’avoir à ses côtés. Quand je vous dis que son cerveau lui disait « Danger ! Méfiance ! », ce n’était pas pour rien. Une fois qu’elle se méfiait de quelqu’un, dur dur pour gagner ensuite sa confiance. Elle prit la main de sa fille avant de reporter à nouveau son attention vers le cavalier.

- Merci de votre aide monsieur. Allez viens Chloé, on y va !

Marcher vite était le meilleur moyen pour se réchauffer par un temps pareil. Sandrine se souvenait le nombre de fois où son père venait la chercher à l’école par n’importe quel temps, ne pouvant pas conduire une voiture à cause de son handicap. Il était temps qu’elle retrouve sa famille et qu’elle en sache un peu plus sur ce qui s’était passé.